Joséphine Baker, extravagante beauté noire |
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(1906-1975) |
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Née à Saint-Louis dans la boucle du Mississippi en 1906, mal aimée par sa mère, Carrie Mac Donald, abandonnée par son père, un certain Eddie Carson, tous deux artistes en mal de reconnaissance, elle devint bonne à tout faire jusqu’à ce jour de 1916 où, près de chez elle, un charlatan dressa son estrade et organisa un concours de danse. A dix ans, Joséphine gagna le concours et revint à la maison avec son premier billet de un dollar gagné « autrement qu’en se livrant à des corvées fastidieuses »... | |||||||||||||||||
Elle
fit ses débuts en alternant les emplois de serveuse et de chanteuse de
rag-time avant de trouver sa voie dans un numéro où elle jouait du
trombone, « exécutait des pas de danse rapides, faisait le clown et
roulait des yeux », un cocktail d’érotisme et de comique qui
enthousiasma le public et devint son image de marque. Son adolescence
fut donc des plus courtes car, pressée de ne plus être à la charge de
sa mère, elle devint, à quinze ans, Madame Baker, du nom de son
...second mari (elle avait épousé à 13 ans un homme qui la quitta après
une bagarre au cours de laquelle elle avait eu le dessus...). |
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Ainsi,
outre l’étonnante destinée de son héroïne, parcourir la vie de Joséphine
Baker permet aussi de pénétrer dans les coulisses du music-hall,
pendant ces années qui ont vu émerger des artistes noirs dans une Amérique
ségrégationniste puis dans le Paris de l’entre-deux guerres. Au delà
de la part « spectaculaire » de son existence. Joséphine Baker
s’est également illustrée par son courage durant la guerre -qui lui
vaudra des funérailles militaires-, par ses prises de position et ses
engagements militants en faveur des droits civils et de la communauté
noire. |
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A
la fin de sa vie, son combat fut celui de la famille qu’elle s’était
constituée en adoptant des enfants de multiples origines qu'elle avait
rassemblés dans son château des Milandes, dans le Périgord. Plus que ses
talents de chanteuse et de danseuse, c’est sans doute sa « vitalité
» et sa personnalité hors du commun qui ont fait de cette femme une
artiste au destin sans équivalent. |
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Elle disparaît
en 1975, 4 jours après le début d'un spectacle s'inspirant de sa vie.
Bien qu'elle ait du se battre toute sa vie contre les préjugés
raciaux, elle vécut sa vie passionnément; fréquenta lors de sa carrière
certaine célébrités telles que Grace Kelly, Maurice Chevalier, De
Gaulle ou encore Castro.
Devenue le symbole d’un certaine libération féminine, sa vie peut être perçue comme une revanche, individuelle et collective, tout à la fois exceptionnelle et parfaitement représentative d’une époque. |
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